Fleurs de Lys, coeur transpercé: le blason du Pape Leon XIV dévoilé

Le blason conserve les éléments traditionnels de la papauté : les clés de Pierre, symbole du pouvoir spirituel et temporel, et la mitre, affirmant la continuité avec ses prédécesseurs qui ont délaissé la tiare.C'est en référence au pouvoir de lier et de délier accordé par le Christ à l’apôtre et à ses successeurs (Évangile de saint Matthieu, 16,19). Celle en or représente le pouvoir des cieux, celle en argent le pouvoir sur la terre. Le premier Pape à mettre les clés sur son blason est Innocent III, Pape de 1198-1216. Cependant, c'est dans les détails personnels que le blason révèle le cœur de Léon XIV.

Un lys blanc, symbole de pureté et de royauté, domine la partie senestre du blason, se détachant sur un fond azur. Cette image évoque la noblesse et la sérénité, des qualités qui semblent caractéris

er le nouveau pontife. La partie dextre, quant à elle, porte l'empreinte de Saint-Augustin : un livre fermé, surmonté d'un cœur transpercé par une flèche. Cette image puissante rappelle la conversion du saint docteur, une expérience de rencontre profonde avec la Parole de Dieu.

La devise choisie par Léon XIV, « In Illo uno unum » (« En Celui qui est Un, nous sommes Un »), tirée des écrits de Saint-Augustin, souligne l'importance de l'unité et de la communion au sein de l'Église. Cette devise, qui était déjà celle de son épiscopat, témoigne d'un engagement constant envers ces valeurs fondamentales.

ans une interview de 2023, le cardinal Prevost, devenu Léon XIV, expliquait l'importance de cette devise : « L'unité et la communion font partie du charisme de l'Ordre de Saint-Augustin et de ma façon d'agir et de penser. Je pense qu'il est très important de promouvoir la communion dans l'Église. » Il soulignait l'écho de cette vision avec les thèmes du Synode : communion, participation et mission.  

Le blason de Léon XIV, à travers ses symboles et sa devise, témoigne de son ancrage dans la spiritualité augustinienne et de son engagement en faveur de l'unité et de la communion au sein de l'Église. Il reflète également sa conception d'un ministère pastoral proche du peuple, conformément à ses propres paroles : « L'évêque est un pasteur proche du peuple, pas un gestionnaire ».