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La Croix d'immortelle de Marcel Callo : un message d'espérance pour les jeunes du Jubilé

Le bienheureux Marcel Callo (1921-1945), martyr du nazisme, est à nouveau au cœur de l'attention dans le cadre du Jubilé des jeunes à Rome. L'exposition d'une "croix d'immortelles" dans l'église Saint-Yves-des-Bretons fait revivre son histoire et celle d'un groupe de jeunes résistants spirituels. Cette croix, confectionnée en cachette à partir de fleurs, est bien plus qu'une simple relique. C'est le symbole d'une foi inébranlable, d'une amitié profonde et d'un amour qui a su traverser les horreurs des camps de concentration.

Par Gabriel William

Au cœur du Jubilé des Jeune à Rome, un modeste objet de culte attire l'attention des pèlerins : une petite croix de fleurs séchées, exposée dans la discrète église Saint-Yves-des-Bretons. Plus qu'une simple relique, il s'agit de la "croix d'immortelles", témoin d'une histoire bouleversante liée au bienheureux Marcel Callo, martyr du nazisme et déjà "star" des JMJ de Lisbonne.

Dans cette église, située à quelques centaines de mètres de la célèbre Saint-Louis-des-Français, on croise des jeunes de tous horizons : des Bretons fiers de leur histoire, mais aussi des pèlerins venus de Hongrie, du Canada ou même de Nouvelle-Zélande. Tous se retrouvent autour de cette croix, mise en lumière par l'ambassade de France et les Pieux établissements pour promouvoir les "jeunes figures de sainteté".

Une croix née de l'amitié et de la foi

L'histoire de cette croix est celle d'une résistance spirituelle. Au printemps 1944, Marcel Callo et onze autres jeunes Français, dont un prêtre, le père Jean Lecoq, sont emprisonnés à Gotha pour avoir tenté d'apporter un soutien spirituel à leurs compagnons du STO (Service du Travail Obligatoire), une action strictement interdite par la Gestapo.

Sans aucun objet de culte, le groupe trouve un moyen de prier en secret. En août 1944, l'un d'eux, **Camille Millet**, parvient à cueillir discrètement des fleurs d'immortelles, connues pour ne pas se faner. Il en compose cette petite croix, qui devient le centre de leurs prières clandestines. Un symbole d'espérance que la mort ne peut pas faner.

Lorsque les prisonniers sont dispersés vers différents camps, huit d'entre eux périssent. Mais la croix survit. Un autre prisonnier, **Fernand Morin**, réussit à la cacher et à la transmettre après la guerre à un survivant qui la ramène en France. Le père Jean Lecoq la récupérera et la confiera à Fernand Morin. Aujourd'hui, elle est la seule "relique" de ce groupe de martyrs, dont les corps n'ont jamais été retrouvés.

Un modèle pour la jeunesse d'aujourd'hui

L'exposition de la croix est une source d'inspiration pour les pèlerins. Guénolé, dont la troupe scoute porte le nom de Marcel Callo, voit en lui "un exemple de courage et de force" et "un modèle dans le sens de l’amitié". Pour ce jeune homme du diocèse de Vannes, Marcel Callo, parti en Allemagne avec "un esprit missionnaire", est un modèle de foi.

Barbara, une jeune Mexicaine en expérience missionnaire avec le même diocèse, se dit touchée par le "respect des Bretons pour leur histoire" et leurs "racines". Elle découvre à travers l'amour que les jeunes portent à Marcel Callo la force d'une figure qui a "donné sa vie pour permettre aux générations suivantes de vivre librement."

Le père Nicolas Esnault, recteur de Saint-Yves-des-Bretons, voit en Marcel Callo une "figure qui invite à une résistance spirituelle" et un modèle de fidélité. La fidélité à Dieu, mais aussi la fidélité à sa fiancée, Marguerite. Marcel Callo a transformé son refus de déserter en "une occasion d’évangélisation", rappelant que l'engagement peut transcender les épreuves.

Un martyre qui continue de porter ses fruits

Thomas Gueydier postulateur de la cause de canonisation de Marcel Callo, rappelle que la fiancée du bienheureux ne s'est jamais remariée, vivant "toute sa vie dans le souvenir de son 'petit Marcel'". Un exemple d'amour et de fidélité qui continue d'inspirer les jeunes pèlerins.

Il se réjouit également de la prochaine béatification de 50 autres martyrs du STO. Ce vaste travail, a-t-il pu constater, a permis de mettre en lumière de nouveaux profils auxquels les jeunes peuvent s'identifier, notamment des fiancés et des couples mariés. Marcel Callo n'est plus une figure isolée, mais un phare au sein d'une constellation de jeunes saints, dont les vies et les sacrifices éclairent la voie pour les générations futures.

Le Jubilé de l'Espérance de 2025 trouve un écho et un parallèle puissants dans l'histoire de Marcel Callo et de sa croix d'immortelles. Sa vie et son martyre sont un rappel que l'espérance n'est pas un sentiment passif, mais une force active, même dans les moments les plus sombres. Pour les jeunes pèlerins qui découvrent cette histoire, Marcel Callo n'est pas un héros lointain, mais un frère aîné qui leur montre le chemin.

Sa croix, faite de fleurs qui ne se fanent pas, est un symbole parfait pour ce jubilé : elle témoigne d'une espérance qui ne meurt jamais, d'une foi qui résiste à la violence et d'un amour qui triomphe de la haine. Son message, porté par ce modeste objet, est une invitation à porter soi-même l'espérance, à être des bâtisseurs d'un monde plus juste et à vivre une vie de foi pleine et entière, quoi qu'il arrive.


Gabriel William

Rédigé par Gabriel William

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